Le fonctionnement

L'élève non-francophone primo-arrivant est inscrit en clin dans le but d'améliorer son intégration dans une classe ordinaire. Son passage en clin doit donc lui fournir les outils linguistiques et culturels qui lui font défaut à son arrivée. Cet apprentissage est complété par l'acquisition de connaissances et de pratiques scolaires nécessaires à son intégration.

L’intégration

L'âge de l'enfant, l'évaluation de son niveau scolaire et de ses capacités à communiquer déterminent l'enseignant dans le choix d'une classe ordinaire d'intégration. (voir le dossier d'évaluations initiales)L'élève y est intégré au plus tôt pour participer aux activités qui lui sont accessibles et ainsi prendre un “bain de langage” régulier, facteur socialisant de son intégration. Il lui faut pour cela posséder quelques rudiments de la langue (voir plus loin le “français d'urgence), et maîtriser les notions et les pratiques mises en oeuvre dans l'activité. Au cours de l'année scolaire, le temps d'intégration doit augmenter à la mesure des progrès de l'élève.

Le puzzle des apprentissages et les groupes de travail

En raison de la diversité des situations présentes en clin, les apprentissages ne peuvent pas se présenter sous la forme d’une progression linéaire détaillée. Dans un souci d’efficacité et de rapidité , je préfère saisir les opportunités qui se présentent pour apporter de nouveaux savoirs aux élèves, qui donnent un sens à leur travail dans l’exploitation de situations réelles : la vie de lécole et du quartier, les événements prévus ou non, les projets motivés par les enfants, ou tout simplement le retour des activités de la classe d'intégration.

Le hasard ne suivant pas de progression, l'assemblage de ces connaissances se fait un peu à l'image d'un puzzle, que l'enseignant doit ensuite compléter, en comparant les contenus effectivement abordés avec les objectifs qu'il a définis. Par cet habile assemblage, l'enfant doit découvrir une logique systématique dans ce qu’il a manipulé et construit de façon empirique.

Le travail collectif étant motivant, je m’efforce de regrouper les enfants sur des travaux communs, en fonction de leurs niveaux de compétences, ce qui donne une dynamique de groupe au travail conduisant à des évaluations communes mais les groupes ne présentent pas de composition fixe et immuable, puisqu'ils varient d’une discipline à l’autre. En règle générale, j'évite tant que possible de laisser un enfant seul construire un nouvel apprentissage. Pour éviter cette situation, on peut différer une acquisition pour que d'autres élèves de niveau inférieur atteignent ce stade, ou développer une collaboration des élèves plus avancés (tutorat).